Quand le bruit dépasse les limites… et la patience

Des relevés effectués à l’aide d’un sonomètre ont mis en évidence des pics sonores qui franchissent largement les limites recommandées pour les zones habitées et les espaces naturels. Par moments, le niveau de décibels atteint un seuil comparable à celui d’un marteau-piqueur ou d’un avion au décollage. Une telle intensité sonore, répétée jour après jour – et parfois jusque tard en soirée – ne peut pas rester sans conséquences.

L’argument de la nécessité des entraînements militaires est souvent avancé, et personne ne nie l’importance de préparer nos forces de sécurité. Mais il est légitime de poser une question simple : à quel moment cette nécessité devient-elle un abus ?

Les mesures acoustiques devraient alerter les autorités. Le dépassement des seuils tolérés n’est pas un détail technique : c’est un signal clair que les limites sont franchies. Or, les habitants n’ont pas été consultés, aucune concertation sérieuse n’a eu lieu, et les tirs continuent – de jour comme de nuit – comme si de rien n’était.

Que dit la loi sur le bruit ?

Selon les directives de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), les valeurs limites de bruit pour les zones résidentielles sont strictement encadrées. Voici quelques repères :

Or, les tirs mesurés autour de la place d’armes de Saint-Maurice atteignent parfois plus de 80 à 90 dB(A) lors des détonations. Ces niveaux correspondent au bruit d’une circulation dense de camions, d’un marteau-piqueur, ou encore d’un concert amplifié – bien au-dessus des recommandations, et particulièrement problématiques dans un environnement naturel ou résidentiel.

Ce qui est paradoxale c'est que l'OFEV décrit sur son site les effets du bruits sur la santé mais cela ne semble pas concerner les nuissances provoquées par les activités militaires.

Nuisance sonore place de tir de Vérolliez
Nuisance sonore place de tir de Vérolliez

Fatigue auditive, stress, troubles du sommeil, gêne constante : les répercussions sur la qualité de vie sont bien réelles, tant pour les riverains que pour les promeneurs ou les familles qui fréquentent la région. Sans parler de la faune locale, perturbée par ces explosions récurrentes dans ce qui était autrefois un havre de paix.