La nature souffre - Incendies à répétition

Nouvel incendie ce 15 mars 2025 ! Le vacarme des tirs militaires n’est pas seulement sonore. Il est aussi destructeur. À travers les années, ces exercices répétés ont laissé derrière eux un sillage bien plus inquiétant que l’écho des balles : des incendies à répétition, ravageant la forêt et les prairies fleuries et menaçant la biodiversité…

Quand le feu devient routine

Ce qui devrait être exceptionnel est devenu une triste habitude. Les flammes, nées de l’entraînement militaire, s’élèvent comme une litanie dramatique, chaque année plus prévisible. En pleine saison sèche, alors que le sol n’attend qu’une étincelle pour s’embraser, les munitions pleuvent, et les feux s’ensuivent. À chaque fois, c’est le même scénario : l’alarme retentit, les camions rouges surgissent, les visages des pompiers se crispent. Ils montent au front, non pas contre un feu de hasard, mais contre un incendie évitable.

La réalité face à l'idéalisme du DDPS

Avec sont programme Nature – Paysage – Armée (NPA), le DDPS met en œuvre différentes mesures sur la place de tir de Vérolliez. https://www.vbs.admin.ch/fr/place-de-tir-verolliez

Force est de constater que l'idéalisme dont fait preuve le DDPS sur dans la brochure disponible au format PDF et bien loin de la réalité sur le terrain. Comment favoriser la faune et la flore en tenant compte des désagréments suivants :

  • bruit des tirs généré par l'occupation de la place de tir durant la semaine

  • travaux de terrassements annuels pour modeler le terrains au besoin des exercices militaires

  • dégâts causés par les incendies à répétitions lors des périodes de sécheresse durant laquelle la population est soumise à des restrictions
    mais pas l'armée !

Car oui, évitable il l’était. Et il le reste.
Ces départs de feu ne sont pas des accidents fortuits. Ils sont les conséquences directes d’une activité militaire qui refuse de se remettre en question, même face à l’urgence climatique, à la fragilité de nos écosystèmes, et à la mise à contribution des ressources humaines mobilisées pour réparer les dégâts.

Vérolliez n’est pas un terrain neutre. C’est une région vivante, un écosystème précieux, un patrimoine naturel que l’on ne peut plus sacrifier au nom d’un entraînement militaire qui tourne à l’aveuglement. Quand la défense nationale se fait au prix de la destruction locale, c’est la société elle-même qui perd pied.